Le traumatisme crânien est défini par l’altération du fonctionnement cérébral provoquée par une force externe directe (choc, plaie), ou indirecte (accélération/décélération, explosion). Il est parfois appelé commotion cérébrale. Les lésions ou dysfonctionnements du cerveau peuvent se manifester de manières très différentes selon la sévérité du traumatisme, le mécanisme, la localisation des lésions, les antécédents de la personne.

Les différents TC

Les catégories de sévérité des TC sont définies par plusieurs éléments, selon le tableau ci-dessous. Le score de coma de Glasgow initial correspond au degré de coma à l’arrivée des secours ou à l’arrivée à l’hôpital, il va de 3 (coma profond, aucune réponse) à 15 (conscience normale). L’amnésie post-traumatique (APT) est la période après l’accident pendant laquelle le patient est confus, désorienté, il oublie ce qui se passe ; la durée d’amnésie post-traumatique correspond à la durée écoulée entre le moment de l’accident et le moment où le patient sort de cet état.  

Pour faire plus simple, on peut généralement retrouver la catégorie de sévérité du TC avec la prise en charge initiale : les TC sévères sont pris en charge en réanimation, les TC modérés sont hospitalisés quelques jours ou semaines sans avoir à passer en réanimation, les TC légers n’ont pas besoin d’hospitalisation et rentrent chez eux après une consultation ou un passage aux urgences. 

  Catégories de sévérité du TCC 
  Léger  Modéré  Sévère 
Score de Glasgow initial  13 – 15  9 – 12  3 – 8 
Durée de perte de connaissance  < 30 minutes  30 minutes – 24 heures  > 24 heures 
Durée d’APT  0 – 1 jour  Entre 1 et 7 jours  > 7 jours 

Tout âge et sévérité confondus, on compte environ 150 000 traumatismes crâniens par an en France. Parmi eux, environ 80% sont légers, 11% modérés et 9% sévères. On a donc environ 20 000 TC modérés ou sévères par an en France. 

Le traumatisme crânien léger (TCL, ou commotion cérébrale)

La définition du TCL a fait l’objet d’une conférence de consensus en 2023. Il faut à la fois un mécanisme d’impact plausible ET des symptômes d’altération de la fonction cérébrale dans les suites. 

Les symptômes intégrés dans la définition comprennent : 

  • Soit un ou plusieurs symptômes immédiats après le traumatisme : perte de connaissance initiale, amnésie de l’accident, convulsions, altération de l’état mental, confusion, manque de coordination 
  • Soit deux symptômes neurologiques ou plus survenus dans les 72 h associés à une anomalie de l’examen neurologique (trouble d’équilibre, trouble cognitif, etc.) 

Voici également la définition proposée par l’OMS en 2004, qui permet de distinguer le TC dit « léger » d’un TC modéré ou sévère

  • un score de coma de Glasgow entre 13 et 15, 30 minutes après la blessure ou lors de l’accès aux soins 
  • associé à une ou plusieurs des manifestations suivantes :
    • confusion ou désorientation  
    • perte de conscience pendant 30 minutes ou moins  
    • amnésie post-traumatique pendant moins de 24 heures (la personne oublie la conversation au fur et à mesure, répète sans cesse les mêmes questions)
    • et/ou autres anomalies neurologiques transitoires telles que signes focaux, crise d’épilepsie et lésion intracrânienne ne nécessitant pas d’intervention chirurgicale

Le scanner et l’IRM ne sont pas nécessaires pour le diagnostic. Dans le cadre d’un TCL ils sont le plus souvent normaux, sinon le TC est dit « TCL » avec preuve par neuroimagerie d’une lésion intracrânienne structurelle ». Les imageries servent généralement uniquement à exclure une éventuelle lésion cérébrale qui pourrait nécessiter une intervention médicale ou chirurgicale. 

On compte environ 120 000 traumatismes crâniens légers par an en France. A noter que ce chiffre largement sous-estimé, car beaucoup de personnes ne consultent pas aux urgences après leur commotion, et ne sont donc pas comptabilisés dans les études. 

Même si le traumatisme crânien est dit « léger » en termes de sévérité initiale, il peut avoir des conséquences sur le fonctionnement cérébral, en particulier dans les jours qui suivent. 

Tout d’abord, dans de très rares cas, un hématome peut se former autour du cerveau, même si le scanner initial était normal. Celui-ci peut nécessiter d’être évacué chirurgicalement. Il se forme généralement dans les heures qui suivent, mais parfois dans les 48 premières heures. Ainsi, il est recommandé de surveiller l’état neurologique de la personne les deux premiers jours. 

Conseils et surveillance pour les 48h après la commotion

Pendant 48h, il est préférable qu’un proche soit présent et il vous faut appeler le 15 si l’un de ces signes apparaît ou s’intensifie :

  • Maux de tête d’intensité croissante, ne cédant pas malgré les antalgiques 
  • Vomissements répétés 
  • Somnolence majeure, difficulté à se réveiller 
  • Perte de conscience, convulsions 
  • Troubles du comportement, de la vision, de la parole ou de la marche 
  • Difficultés à bouger un membre 
  • Écoulement de sang ou de liquide par le nez ou les oreilles 

Durant cette période, vous pouvez prendre un repos relatif. Prenez soin de vos besoins élémentaires : rythme régulier, alimentation, sommeil. Il est normal d’avoir besoin de dormir beaucoup. Une activité physique légère (ex. marche) 20-30 min par jour est bénéfique. 

Limitez les écrans et les stimulations lumineuses/sonores intenses. Différez les activités stressantes, et les efforts physiques ou intellectuels importants. Evitez tout nouveau choc sur la tête, et limitez vos consommations de toxiques ou d’alcool. 

Pour ces premiers jours, votre médecin pourra vous prescrire un arrêt de travail ou une dispense d’études et du sport, si vos activités sont intenses, stressantes, ou à risque particulier. 

Les symptômes post-commotionnels

Ensuite, parfois après quelques jours de décalage, il est normal d’avoir certains symptômes, appelés « symptômes post commotionnels ». Ils sont liés à une modification temporaire du fonctionnement du cerveau en réaction au choc. On appelle également ces symptômes « un syndrome post-commotionnel ».

Les symptômes post-commotionnels se répartissent en trois grands groupes de symptômes : les symptômes comportementaux ou émotionnels, les symptômes cognitifs (du fonctionnement intellectuel), les symptômes physiques (dont les troubles du sommeil). 

Symptômes post-commotionnels les plus courants

  • Pensée :
    • Problèmes de concentration / mémoire  
    • Ralentissement de la pensée 
    • Difficulté à trouver ses mots 
  • Physique
    • Vertiges 
    • Maux de tête 
    • Troubles de vision, d’audition 
  • Emotion et humeur
    • Nervosité et anxiété 
    • Sentiment de tristesse 
  • Sommeil
    • Difficultés d’endormissement ou réveils nocturnes 
    • Besoin accru de sommeil 

Ces symptômes sont fréquents, ils peuvent être très vairés. Ils peuvent être plus ou moins intenses, parfois très impressionnants. Ils peuvent être mesurés par des échelles spécifiques, comme l’échelle de Rivermead

Le mécanisme d’apparition des symptômes post-commotionnels est encore en cours d’étude. Lors d’une commotion cérébrale, même si le cerveau semble normal sur les imageries cérébrales, il traverse une série de perturbations internes qui expliquent les symptômes ressentis.

Pour plus d’information sur les symptômes cognitif de la commotion cérébrale, des vidéos réalisées par l’équipe de “The Ottawa Hospital” sont disponibles sur la gestion des émotions, la fatigue, la mémoire, la communication, les troubles du sommeil, l’attention et la concentration, la planification de vos activités, la prise de décisions ainsi que sur la pensée lente ou embrouillé.

Voici quelques-unes des perturbations qui se passent au niveau des neurones (ou cellule neuronales) du cerveau. 

  • Dans les connexions entre les neurones (la synapse) : la communication entre les cellules cérébrales est perturbée 
  • Dans le cœur des neurones (le corps cellulaire) : pour revenir à un état normal après le choc, les cellules cérébrales consomment énormément d’énergie. Mais en même temps, les “batteries” des cellules (appelées mitochondries) ne fonctionnent pas bien, ce qui crée un vrai manque d’énergie. 
  • Dans les “fils électriques” des neurones (les axones) : les axones, qui relient les cellules cérébrales entre elles, sont étirés ou perturbés par le choc. Même s’ils ne sont pas cassés, leur structure est altérée, ce qui ralentit ou empêche la transmission des messages dans le cerveau. 

Une commotion cérébrale ne détruit pas les neurones, mais elle provoque un déséquilibre énergétique et des perturbations dans les connexions entre les cellules. C’est comme si le cerveau essayait de fonctionner avec des circuits surchargés et une batterie à plat. Ces mécanismes expliquent pourquoi on peut ressentir des symptômes multiples et gênants.

Dans la grande majorité des cas les symptômes post-commotionnels s’atténuent et disparaissent progressivement spontanément. Dans les jours ou semaines suivant le traumatisme, les perturbations neuronales rentrent dans l’ordre. Parfois, les symptômes mettent plus longtemps à s’amender mais dans 90% des cas, ils ont disparu à 6 mois du traumatisme. 

Mais chez certaines personnes, ces symptômes restent présents et gênants de façon prolongée, on parle alors de « symptômes post-commotionnels persistants ». Le mécanisme de persistance des symptômes est mal élucidé, mais certains facteurs de risque de persistance des symptômes ont été mis en évidence.  

Ces facteurs sont regroupés en plusieurs catégories

  • En lien avec la physiologie de la personne : terrain génétique (présence du gène ApoE4), antécédents préalables de traumatismes crâniens ; les enfants, adolescents, femmes et personnes de plus de 65 ans semblent plus vulnérables.
  • En lien avec le contexte de récupération : situation socio-professionnelle ou financière exigeante ou difficile, environnement stressant ; utilisation prolongée de certains médicaments (neuroleptiques, hypnotiques), ou prise de drogue
  • Facteurs psychologiques : difficultés psychologiques préexistantes, forte anxiété, difficultés de gestion du stress ou des émotions (stratégies de coping ou « faire face » maladaptatives), croyances négatives sur la maladie ou manque d’estime de soi

L’évolution des symptômes post-commotionnels dépend ainsi d’une interaction complexe entre des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux. Une prise en charge globale, tenant compte de ces éléments, est essentielle pour optimiser la récupération. 

Conseils dans les jours et semaines suivant le traumatisme crânien léger (TCL) 

Après les 48 premières heures, il est conseillé aux personnes ayant subi un TCL de reprendre progressivement leurs activités, selon leurs limites et leur contexte personnel. Le repos complet est déconseillé : il faut en faire « ni trop, ni trop peu »

  • Activités physiques, travail, études ou travaux domestiques à reprendre de manière légère, puis modérées, puis comme avant 
  • Les activités physiques peuvent généralement se reprendre plus rapidement que les activités intellectuelles  

Il est conseillé aux personnes de doser leurs activités en fonction de leurs symptômes. Tant que les symptômes sont modérés (ex. maux de tête d’intensité à 2-3 sur 10), il faut continuer, pour reprendre peu à peu une vie normale. Si les symptômes sont intenses, il faut ralentir et reprendre à un rythme plus progressif.

On conseille aussi de : 

  • Garder un rythme de vie régulier (alimentation, sommeil) 
  • Eviter toujours les excès d’écrans ou de stimulations s’ils majorent les symptômes 
  • Eviter toute situation à risque de nouveau traumatisme crânien 

La plupart du temps, ces mesures simples suffisent pour que les symptômes post-commotionnels rentrent dans l’ordre, en favorisant la récupération. 

Nous vous conseillons de vous référer à ces documents issu de « Concussion Awareness Training Tool (CATT)/BC Injury Research and Prevention Unit » pour vous aider dans la reprise de vos activités et votre travail.

Quand les symptômes post-commotionnels sont toujours importants ou intenses à plus de 7 jours du traumatisme crânien, il est conseillé aux personnes de consulter leur médecin traitant. Des conseils et des traitements dit « symptomatiques » peuvent être prescrits pour alléger les symptômes et aider la personne à « passer le cap ». Ces traitements médicamenteux sont transitoires. 

Comme il y a souvent de multiples symptômes associés, on se concentre généralement au départ sur les 2-3 symptômes les plus gênants.

Voici des conseils pour ceux qui sont souvent les plus invalidants : 

  • Fiche d’information sur les maux de tête (ou céphalées)
  • Fiche d’information sur les troubles du sommeil et lien pour avoir plus d’information sur l’insomnie. Enfin, ce document détaillé permet de mieux comprendre le fonctionnement du sommeil aux différents âges de la vie et les pathologies du sommeil

En cas de symptômes invalidants persistants à plus de 4 à 6 semaines, l’avis d’une équipe spécialisée est recommandé. En fonction des symptômes principaux, le médecin traitant peut orienter la personne vers un médecin neurologue, un médecin de Médecine Physique et de Réadaptation, un médecin psychiatre.

Certains symptômes peuvent faire l’objet de prise en charge spécifique quand ils persistent :  

  • Les céphalées (maux de tête) résistants aux traitements nécessitent une consultation de neurologie 
  • Les vertiges peuvent faire l’objet d’un bilan ORL et d’une kinésithérapie spécialisée 
  • Les troubles visuels peuvent faire l’objet d’un bilan d’orthoptie et d’une kinésithérapie spécialisée 
  • Les troubles émotionnels peuvent être améliorés par une prise en charge psychothérapeutique courte, généralement de type « thérapie cognitivo-comportementale » (TCC) 
  • Certains troubles cognitifs peuvent être pris en charge en rééducation cognitive 
  • Etc. 

À l’issue de ces prises en charge, si les symptômes restent invalidants, le suivi médical nécessite d’être poursuivi. En parallèle, un parcours de vie se met en place. Les dispositifs d’aide sont nombreux, les principales structures, acteurs et professionnels de santé sont accessibles dans la cartographie

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Autre document d’information sur le sommeil: un carnet pour mieux comprendre.

Après une commotion cérébrale, certaines personnes développent des troubles psychiatriques tels que le trouble de stress post-traumatique (PTSD), la dépression ou l’anxiété. Ces complications sont liées à la nature du traumatisme et aux changements qu’il provoque dans le cerveau et dans la vie de la personne. Une partie des symptômes de ces différentes pathologies sont souvent communs, ce qui peut rendre les diagnostics complexes. 

Le trouble de stress post-traumatique (PTSD)

Il s’agit d’un trouble psychiatrique qui peut survenir après un événement traumatisant sur le plan psychique, comme un accident, une agression ou un choc émotionnel intense.

Les personnes atteintes de PTSD peuvent présenter :

  • des flashbacks ou souvenirs intrusifs de l’événement traumatique ; 
  • une hypervigilance ou sensation de danger constant ; 
  • un évitement des situations ou des lieux rappelant le traumatisme ; 
  • une détresse émotionnelle, des troubles du sommeil et une irritabilité. 

Le PTSD peut survenir après une commotion cérébrale si celle-ci a été causée par un événement traumatique (accident de la route, agression, etc.), même si la personne n’a pas de souvenirs clairs de l’événement. Il est important de faire le diagnostic de cet état, car il peut être traité par des techniques ou médicaments spécifiques. 

Un épisode dépressif est une période prolongée durant laquelle une personne ressent une tristesse intense, une perte d’intérêt ou de plaisir pour les activités quotidiennes, accompagnée d’autres symptômes comme la fatigue, des troubles du sommeil ou des difficultés de concentration.

Dans le cadre d’une commotion cérébrale, cet état peut survenir suite aux perturbations physiques, neurologiques et émotionnelles causées par le traumatisme crânien

Les difficultés engendrées par les symptômes post-commotionnels peuvent générer une forte anxiété et tristesse, qui a leur tour augmentent les symptômes post-commotionnels. Des cercles vicieux peuvent ainsi se mettre en place. Il est donc essentiel d’établir un diagnostic de ces pathologies intriquées, auprès du médecin traitant et/ou d’un psychiatre. Des traitements spécifiques peuvent améliorer ces pathologies et inverser les cercles vicieux. 

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  • Intrication des symptômes post-commotionnels avec les complications psychiatriques du TCL

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Particularités du traumatisme crânien chez le sujet âgé

Le traumatisme crânien chez le sujet âgé représente un enjeu majeur en raison de la fragilité physiologique et des comorbidités fréquentes dans cette population. Le risque de symptômes post-commotionnels est accru, avec notamment des troubles cognitifs, des céphalées, des vertiges ou encore des troubles de l’humeur pouvant altérer la qualité de vie.

Cependant, l’impact ne se limite pas aux seules séquelles neurologiques : la perte d’autonomie constitue une préoccupation essentielle, notamment lorsque les capacités motrices et fonctionnelles se trouvent diminuées. De plus, lorsque le traumatisme crânien est consécutif à une chute, il expose le patient à un risque accru de récidive, notamment en raison des troubles de l’équilibre, de la sarcopénie ou encore de la peur de marcher qui s’installe fréquemment après un premier incident.

La prévention des nouvelles chutes devient alors un axe prioritaire de la prise en charge, impliquant une évaluation approfondie des facteurs de risque, une rééducation adaptée et un accompagnement visant à sécuriser l’environnement du patient. 

Particularités de la commotion cérébrale en pratique sportive

Les traumatismes crâniens légers, ou commotion cérébrale, en pratique sportive sont particulièrement fréquents dans les sports de contact et de collision : rugby, football, judo, boxe, taekwondo, lutte, hockey sur glace, etc.

Une commotion cérébrale peut avoir des conséquences importantes, même si le traumatisme ne semble « pas grave ». Ainsi, le pratiquant peut développer un syndrome post-commotionnel (voir description ci-dessus) avec des symptômes qui peuvent rester longtemps invalidants, est qui peuvent avoir des conséquences sur la pratique sportive ultérieure.

La récupération est plus longue chez l’enfant et l’adolescent jeune, ainsi que chez ceux qui ont déjà subi une ou plusieurs commotions cérébrales.

Les joueurs ont souvent le souhait de reprendre rapidement leur entrainement et la compétition après une commotion cérébrale, mais il ne faut jamais la banaliser et suivre certaines règles de prise en charge.

Pour cela, les Fédérations ont publié des documents d’information et de prévention à ce sujet :

Dans les suites immédiates d’un choc sur la tête lors de l’activité sportive, il faut immédiatement arrêter l’activité en cours et suivre les conseils de prise en charge du traumatisme crânien léger (voir en haut de page : Conseils et surveillance pour les 48h après la commotion). La reprise de l’activité sportive devra ensuite se faire de manière très progressive et selon l’amélioration des symptômes. 

Nous vous conseillons de vous référer à ce document issu de « Concussion Awareness Training Tool (CATT)/BC Injury Research and Prevention Unit » pour vous aider dans la reprise de vos activités sportives.

La reprise du sport après une commotion cérébrale devra être validée par un médecin. Habituellement il faut au moins une semaine de repos chez l’adulte et deux semaines chez l’enfant. Il faut que tous les symptômes aient disparus avant de reprendre, et la reprise doit se faire de manière progressive. Il vaut mieux manquer un match que toute la saison.

En effet, reprendre l’activité sportive trop rapidement expose les joueurs à plusieurs risques :

  • d’une nouvelle commotion, ou de blessures sur le terrain. La probabilité d’en subir une deuxième est en effet plus important dans les suites d’une commotion 
  • d’une prolongation des symptômes. 
  • d’une mauvaise récupération avec un risque de séquelles plus importants. 

Par ailleurs, même si les cas sont heureusement très rares, il y a un risque particulier, très grave, si une deuxième commotion survient avant que la récupération de la commotion précédente se soit faite : il s’agit du « syndrome de second impact », avec un risque de coma grave.  

Pour illustrer ce problème, une étude avec réalisation de neuro imagerie moderne (par IRM fonctionnelle) réalisée chez des adolescents joueurs de football américain, a montré que le cerveau fonctionnait encore anormalement 7 semaines après une commotion cérébrale alors que les joueurs ne présentaient plus aucun symptôme

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  • Acute and Subacute Changes in Neural Activation during the Recovery from Sport-Related Concussion

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Une problématique particulière de la commotion cérébrale chez le sportif est sa répétition.  A chaque nouveau traumatisme celui-ci risque d’être plus grave, surtout si les traumatismes sont rapprochés. On dit qu’il y a un effet cumulatif sur le cerveau et son fonctionnement.  Par exemple le sportif qui a déjà eu plusieurs commotions cérébrales aura plus de symptômes et mettra plus de temps à récupérer s’il subit une nouvelle commotion, par rapport à un sportif qui en est à son premier choc. 

Mais avec la répétition des commotions cérébrales il y a aussi un risque de séquelles définitives. Il s’agit surtout de troubles de la mémoire, de difficultés à réfléchir, à parler. On retrouve également un risque plus important de vieillissement anormal accéléré du cerveau avec des TC légers répétés 

Réferences bibliographiques

  •  Silverberg, N. D., & Mikolić, A. (2023). Management of Psychological Complications Following Mild Traumatic Brain Injury. Current neurology and neuroscience reports, 23(3), 49–58. 
  • J.-F. Chermann, Commotions cérébrales et sport : complications à long terme,Journal de Réadaptation Médicale : Pratique et Formation en Médecine Physique et de Réadaptation,Volume 34, Issue 3,2014, Pages 118-125, ISSN 0242-648X,
  • Koerte IK, Lin AP, Willems A, Muehlmann M, Hufschmidt J, Coleman MJ, Green I, Liao H, Tate DF, Wilde EA, Pasternak O, Bouix S, Rathi Y, Bigler ED, Stern RA, Shenton ME. A review of neuroimaging findings in repetitive brain trauma. Brain Pathol. 2015 May;25(3):318-49. doi: 10.1111/bpa.12249. PMID: 25904047; PMCID: PMC5699448. 
  • Hammeke TA, McCrea M, Coats SM, et al. Acute and Subacute Changes in Neural Activation during the Recovery from Sport-Related Concussion. Journal of the International Neuropsychological Society. 2013;19(8):863-872. doi:10.1017/S1355617713000702 

Les recommandations de Pratique Professionnelles pour la prise en charge des patients présentant un Traumatisme Crânien Léger ont été mis à jour en 2022

Des informations destinées aux médecins urgentistes : Plaquette informative pour urgentiste.

Des informations relatives au traumatisme crânien léger destiné au patient : Plaquette informative pour les adultes traumatisés crâniens

TCL_destinés aux Médecins Généralistes

TCL_destinés aux Urgentistes

TCL_destinés aux patients adultes

  • Et sur le site de l’union nationale des associations de familles de traumatisés crâniens et cérébro-lésés :
  • Vous trouverez des explications sur le parcours handicap, les aides et démarches sur le site d’information officiel pour les personnes en situation de handicap et leurs aidants 
  • Sur le Site « Raptor Neuropsy » : raptorneuropsy.com, vous trouverez des informations vulgarisées sur la santé mentale.
  • Vous trouverez des informations sur le handicap invisible, ou en consultant le site suivant : handicap-invisible-avc-tc.fr

Présentation de « Handéo » Il s’agit d’un réseau professionnel d’aides à l’autonomie et à la mobilité adaptées à toutes les étapes de la vie, dirigé par et au service des personnes en situation de handicap, des personnes en situation de fragilité et en perte d’autonomie du fait de leur âge ou de leur situation sociale