La scolarité en établissements ordinaires après un traumatisme crânien
- Troubles cognitifs : Ces troubles peuvent affecter la mémoire, l’attention, la concentration, ainsi que la capacité à organiser ses idées.
- Problèmes moteurs : Des séquelles physiques peuvent impacter la motricité fine ou globale, affectant ainsi les gestes scolaires.
- Troubles émotionnels et comportementaux : L’élève peut rencontrer des difficultés émotionnelles telles que l’anxiété, la dépression ou des changements de comportement, rendant l’intégration scolaire plus complexe.
- Fatigue : Un patient ayant subi un TC peut avoir une capacité d’attention réduite et se fatiguer plus rapidement, ce qui peut nécessiter des pauses fréquentes.
- Sensibilité accrue aux stimuli : Sensibilité au bruit, à la lumière ou à d’autres éléments sensoriels.
- Réduire la charge de travail : Adapter le volume de travail à la capacité de l’élève, en donnant plus de temps pour les devoirs et les examens ou en réduisant la quantité d’exercices à réaliser ou en adaptant le barème selon les possibilités de l’élève ; fournir à l’élève la photocopie des cours et des corrections pour limiter la tâche écrite si elle est problématique ; séquencer la tâche en lien avec la fatigabilité, …
- Aides pédagogiques : Mise en place d’une aide spécialisée pour l’accompagnement scolaire, comme une auxiliaire de vie scolaire (AVS), un enseignant spécialisé, le recours à du matériel pédagogique adapté (ordinateur, tablette, logiciels adaptés) ou des adaptations spécifiques dans les méthodes d’enseignement (différenciation pédagogique notamment).
- Temps de repos et pauses : Planification de moments de repos réguliers pour éviter la fatigue excessive.
- Aménagements sensoriels : Réduction des distractions, placement adapté dans la classe, utilisation de matériels adaptés (ex : casque antibruit, outils scolaires adaptés, assises dynamiques, fidgets, …) espace calme pour se concentrer.
- Évaluation flexible : Adaptation des évaluations et examens pour tenir compte des capacités de l’élève, notamment en autorisant des temps supplémentaires ou des modalités différentes (évaluations orales plutôt qu’écrites, le recours à un secrétaire, etc.).
Ces aménagements sont garantis avec la mise en place d’un Plan Personnalisé de Scolarisation (PPS).
Le PPS est un plan élaboré pour accompagner les élèves en situation de handicap, afin de répondre à leurs besoins spécifiques et de garantir leur inclusion scolaire. Il définit les aménagements pédagogiques, matériels et humains nécessaires pour leur réussite scolaire, en tenant compte de leurs capacités et difficultés. Le PPS est coordonné par l’équipe éducative en collaboration avec la famille et les professionnels de santé.
La procédure pour élaborer un PPS est la suivante :
- Demande auprès de la MDPH : La famille ou le représentant légal de l’élève fait une demande auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH), accompagnée d’un dossier comprenant un certificat médical, un projet de vie, et les bilans nécessaires.
- Évaluation par l’équipe pluridisciplinaire de la MDPH : L’équipe analyse les besoins de l’élève à partir des documents fournis et des informations des professionnels de santé, éducateurs et enseignants.
- Décision de la CDAPH : La Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) valide le PPS en définissant les droits de l’élève (AVS/AESH, matériel adapté, orientation en ULIS, etc.).
- Mise en œuvre : Le PPS est mis en place par l’équipe éducative de l’établissement, avec un suivi et des ajustements réguliers.
- Médecins et neurologues : Ils jouent un rôle crucial dans le suivi médical et la prescription de soins adaptés à l’élève.
- Psychologues scolaires : Ils peuvent aider à identifier les troubles cognitifs ou émotionnels et proposer des stratégies de gestion du comportement ou du stress.
- Ergothérapeutes : Ils peuvent intervenir pour améliorer la performance et l’autonomie de l’élève dans les tâches motrices fines et sollicitant la coordination bimanuelle, les tâches graphiques, l’organisation et le séquençage des tâches, la mise en place des aménagements pédagogiques et environnementaux avec les équipes enseignantes.
- Orthophonistes : Si des troubles du langage ou de la communication sont présents, l’orthophoniste intervient pour aider l’élève à développer ses capacités de communication.
- Équipe pédagogique : Les enseignants doivent être sensibilisés aux spécificités du TC et collaborer avec les autres professionnels pour mettre en place les aménagements nécessaires.
- Évaluation continue : Le suivi de l’élève doit être régulier afin d’adapter les aménagements et les soutiens en fonction de son évolution.
- Plan d’accompagnement personnalisé (PAP) : Mise en place d’un PAP pour formaliser les besoins spécifiques et les aménagements nécessaires pour le patient.
- Communication avec la famille : Un suivi régulier avec la famille est essentiel pour s’assurer de la bonne adaptation de l’élève à son environnement scolaire et pour ajuster les mesures d’accompagnement.
- Favoriser les échanges : Il est important de favoriser les interactions avec les autres élèves, d’organiser des activités de groupe et de permettre à l’enfant de développer des liens sociaux.
- Sensibilisation de la classe : Sensibiliser les autres élèves aux particularités du TC peut être bénéfique pour créer un environnement inclusif et bienveillant.
- Soutien émotionnel : Des séances de soutien psychologique peuvent être nécessaires pour aider l’élève à surmonter les difficultés émotionnelles liées à son TC.
La scolarité en milieu ordinaire pour un patient ayant un traumatisme crânien est un processus qui demande une approche personnalisée et coordonnée entre l’école, les professionnels de santé et la famille. L’objectif est de permettre à l’élève de se réadapter à la vie scolaire tout en tenant compte de ses capacités et de ses besoins spécifiques.
Il est important de se renseigner auprès de votre mairie afin de connaitre leur possibilité d’aide en terme d’aménagement matériel : chaise spécifique, bureau…